Night Beats - Behind The Green Door
Sous le nom de Night Beats, le Texan Danny Lee Blackwell explore depuis quinze ans un carrefour entre le rhythm & blues vintage, la soul nocturne et une psychédélie brûlée par le soleil. Sur la dernière parution de Night Beats, Blackwell présente deux versions nettement différentes de sa chanson “Behind the Green Door”.
Sur la face A, on découvre un morceau lent, en ton mineur, noyé dans une brume de vice, comme si un groupe de la Motor City en herbe avait fait le voyage jusqu’à Austin et s’était faufilé en studio pendant que The 13th Floor Elevators faisaient une pause cigarette.
Ou peut-être s’agit-il plutôt d’une rencontre entre Ray Charles, Skip Spence et Link Wray.
Ou encore de Joe Tex aux prises avec Gram Parsons.
Ou de Duane Eddy s’associant à Cedric Bixler-Zavala.
Ou peut-être simplement des années d’expérimentations de Blackwell, distillant et traduisant les sons qui l’entourent en sa propre concoction.
En fin de compte, “Behind the Green Door” est une invitation à pénétrer dans le royaume et à demeurer dans le jardin, tandis que l’ombre du doute plane tout près — un voyage subconscient à travers les délices et les pièges de territoires inconnus, rendus tangibles dans la musique de Night Beats.
Blackwell explique à propos du single :
« Cette chanson a commencé comme un instrumental Lone Star, quelque chose que j’ai assemblé dans mon studio en 2024. J’imaginais des routes poussiéreuses et des salles de danse faiblement éclairées. Je voulais que les guitares scintillent comme des vagues de chaleur sur une route ouverte. Que le rythme avance comme des pas sur un plancher en bois, imprégné de fumée et de néon. Les paroles sont venues ensuite, tirées du passé et du présent — amour inébranlable, transcendance. La “porte verte” représente ce seuil entre la dévotion et la désillusion. L’histoire vit non seulement dans les mots, mais aussi dans les tons et les textures, pour qui sait les dévoiler.»
La face B présente la version Rah John de “Behind the Green Door”.
Selon l’entourage de Night Beats, Rah John aurait été découvert par Blackwell lors de son expédition sur l’île de Koh Khram Yai, au large de Pattaya, dans le golfe de Thaïlande.
On sait peu de choses sur ce jeune artiste, si ce n’est son amour pour la disco thaïe des années 1970 et les cassettes de dancehall offertes par des marins locaux.
Entendant une étincelle de liesse enfouie dans la version originale de Night Beats, Rah John en a tiré une facette plus ensoleillée, plus légère et plus exotique du balancement rhythm and blues de l’original.
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